
LE COUP DE CHALEUR
Les signes d’alerte
- Maux de tête
- Sensation de fatigue inhabituelle
- Vertiges, étourdissements
- Malaise
- Perte d’équilibre
- Désorientation
- Propos incohérents
- Perte de connaissance
Les premiers secours
- Appeler les secours (15)
- Faire cesser toute activité à la personne
- La rafraîchir en la transportant à l’ombre ou dans un endroit frais
- Lui asperger le corps d’eau, lui donner de l’eau
- Alerter l’employeur.
MIEUX CONNAITRE LES RISQUES LIES AU SOLEIL
Soleil
- Niveau 1 (vert) : ce niveau est activé automatiquement du 1er juin au 31 août mais peut être étendu en cas de chaleur précoce ou tardive. Il permet de vérifier les dispositifs opérationnels, de mettre en place la surveillance météo et sanitaire et d’ouvrir la plateforme Canicule Info Service (0806 06 66 66).
- Niveau 2 (jaune) : activé quand le pic de chaleur est temporaire (1 ou 2 jours) ou e préalable à un niveau 3. La veille est renforcée et les actions de communication activées.
- Niveau 3 (orange) : des actions de prévention et de gestion sont mises en place par les services publics (préfet) et les acteurs territoriaux (ARS) de façon adaptée à l’intensité et à la durée du phénomène :
- actions de communication visant à rappeler les actions préventives individuelles (hydratation, mise à l’abri de la chaleur…) ;
- déclenchement des plans bleus (garantissant la continuité et la qualité de la prise en charge des personnes) dans les établissements accueillant des personnes âgées ou handicapées ;
- mobilisation de la permanence des soins ambulatoires, des Services de soins Infirmiers à domicile (SSIAD), et des Services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) ;
- activation par les mairies des registres communaux avec aide aux personnes âgées et handicapées isolées inscrites sur les registres, mesures pour les personnes sans abri, etc.
- Niveau 4 (rouge) :
- Ce niveau correspond à une canicule avérée exceptionnelle, très intense et durable, avec apparition d’effets collatéraux dans différents secteurs (sécheresse, difficulté d’approvisionnement en eau potable, saturation des hôpitaux ou des pompes funèbres, pannes d’électricité, feux de forêts, nécessité d’aménager le temps de travail ou d’arrêter certaines activités…).
- Cette situation nécessite une mobilisation exceptionnelle et une coordination de la réponse de l’État avec l’activation de la Cellule Interministérielle de Crise (CIC) qui regroupe l’ensemble des ministères concernés.
Source : Santé Publique France
Les séances d’UV en cabine de bronzage ne préparent pas votre peau au soleil
Le bronzage artificiel n’a pas le même effet protecteur que le bronzage naturel car il est plus superficiel. Les UV artificiels ne font que s’ajouter aux UV du soleil : l’effet cancérigène est renforcé. La fréquentation des cabines de bronzage est donc fortement déconseillée.
La crème solaire ne suffit pas a protéger votre peau du soleil
Même les produits solaires les plus efficaces ne filtrent pas la totalité des UV : l’« écran total » n’existe pas. Son utilisation ne permet pas de s’exposer plus longtemps.
Recommandations de bon usage des produits de protection solaire à l’attention des utilisateurs (pdf, 298 Ko)
Les crèmes solaires laissent passer les UV
Une crème solaire indice 2 n’arrête que 50% des UV, un indice 20 en stoppe 94%, un indice de 60 en laissera encore passer 2%.
Même bronzé, il faut continuer de se protéger
Le bronzage est une « barrière » naturelle fabriquée par la peau pour se protéger du soleil. Mais cette barrière est superficielle et ne filtre qu’une partie des UV. Une peau bronzée est moins sensible aux coups de soleil, mais ne protège absolument pas contre le risque de cancer.
Le risque n’est pas lié à la sensation de chaleur mais à l’intensité des rayons UV
Méfiez-vous des fausses impressions de sécurité lorsqu’il fait plus frais, sous un ciel nuageux ou avec du vent.
Le danger ne vient pas uniquement des coups de soleil
Les UVA n’ont le plus souvent pas d’effet visible immédiat mais ils pénètrent la peau en profondeur. Tous comme les UVB, ils augmentent pourtant le risque de cancer de la peau.
La réverbération du sol est d’intensité variable
L’herbe, la terre et l’eau réverbèrent moins de 10% du rayonnement UV alors que la proportion peut atteindre 80% pour la neige fraîche, environ 15% pour le sable sec d’une plage et 25% pour l’écume de mer.
Source : Santé Publique France
Les rayons du soleil contiennent des UV
Le rayonnement ultraviolet est totalement invisible pour l’œil humain et ne procure aucune sensation de chaleur. On est exposé sans s’en rendre compte.
Il y a deux types de rayonnement ultraviolets :
- les UVA qui pénètrent profondément dans la peau et qui accélèrent son vieillissement. Cela accentue l’apparition et le développement des rides et taches brunes ;
- les UVB qui agissent au niveau de l’épiderme en stimulant la production de mélanine. C’est ce qui donne le teint halé.
Les UV provoquent des coups de soleil
Ce sont les UVA et les UVB qui, en trop forte dose, provoquent des coups de soleil et, à termes, peuvent causer des dommages irréversibles sur la santé. Même bronzé, il faut continuer de se protéger.
L’exposition aux rayonnements UV est la cause principale des cancers de la peau
Il y a deux types de cancers résultant de l’exposition aux rayonnements UV : les carcimomes, cancers qui touchent la couche superficielle de l’épiderme, et les mélanomes, tumeurs malignes qui se développent sur les mélanocytes, que l’on trouve dans la peau, les muqueuses, mais aussi les yeux.
L’exposition intense aux UV peut aussi provoquer des lésions oculaires très sérieuses
Les ultraviolets sont absorbés par le cristallin, contribuant à accélérer la formation de cataractes, c’est-à-dire l’opacification du cristallin qui va progressivement empêcher la lumière d’atteindre la rétine, jusqu’à l’aveuglement.
Source : Santé Publique France
L’intensité des UV est liée à l’horaire d’exposition et non à la chaleur ressentie. Lorsque le soleil est au plus haut, les rayons UV sont les plus dangereux. Pour limiter les risques, évitez de vous exposer entre 12h et 16h.
Les enfants et les adolescents sont plus vulnérables face au soleil. Ils ont une peau et des yeux plus fragiles et s’exposent plus souvent. Pour limiter les risques, ils doivent donc être particulièrement protégés.
Un T-shirt sec, un chapeau à bord large et des lunettes de soleil constituent la panoplie la plus sûre et la plus simple contre les rayons UV. Se couvrir est le meilleur moyen de limiter les risques liés au soleil.
En plus des vêtements, la crème est un filtre indispensable aux rayons du soleil. Pour limiter les risques, elle doit être appliquée soigneusement toutes les deux heures et systématiquement après la baignade. Attention, la crème ne permet pas de s’exposer plus longtemps.
MESURES À APPLIQUER PAR LES EMPLOYEURS EN CAS DE FORTES CHALEURS
Mesures générales
- Prendre en compte et retranscrire dans le « document unique d’évaluation des risques » les risques liés aux ambiances thermiques et adopter les mesures de prévention permettant d’assurer la santé et la sécurité des salariés ;
- Renouveler l’air de façon à éviter les élévations exagérées de température, dans les locaux de travail fermés où les travailleurs sont appelés à séjourner ;
- Mettre à disposition de l’eau potable et fraîche ;
- Dans le secteur du BTP : mettre à la disposition des travailleurs un local de repos adapté aux conditions climatiques ou aménager le chantier de manière à permettre l’organisation de pauses dans des conditions de sécurité équivalentes. Mettre à disposition des travailleurs trois litres d’eau potable et fraîche au minimum par jour et par salarié ;
- S’assurer que le port des protections individuelles et les équipements de protection des engins sont compatibles avec les fortes chaleurs ;
- Prendre les mesures organisationnelles adéquates pour que les travaux se fassent sans exposer les salariés ;
- Prévoir des aides mécaniques à la manutention ;
- Veiller à ce que les conducteurs d’engins et de véhicules ne soient pas exposés à des élévations de température trop importantes ;
- Porter une attention particulière aux jeunes travailleurs.
Mesures à appliquer en cas d’alerte « vigilance rouge » par Météo France
Il appartient à l’employeur, au titre de son obligation de sécurité, de procéder en phase de vigilance rouge à une réévaluation quotidienne des risques encourus par chacun des salariés en fonction :
- de la température et de son évolution en cours de journée ;
- de la nature des travaux devant être effectués, notamment en plein air ou dans des ambiances thermiques présentant déjà des températures élevées, ou comportant une charge physique,
- de l’âge et de l’état de santé des travailleurs.
En fonction de cette réévaluation des risques :
- l’aménagement de la charge de travail, des horaires et plus généralement de l’organisation du travail doivent être ajustées pour garantir la santé et la sécurité des travailleurs pendant toute la durée de la période de vigilance rouge.
- la liste des salariés bénéficiant du télétravail doit être réexaminée, en prêtant une attention particulière aux femmes enceintes, aux personnes souffrant de pathologies chroniques ou en situation de handicap, etc.
- si l’évaluation fait apparaître que les mesures prises sont insuffisantes, notamment pour les travaux accomplis à une température très élevée et comportant une charge physique importante, par exemple travaux d’isolation en toiture ou de couverture, manutention répétée de charges lourdes, l’employeur doit alors décider de l’arrêt des travaux.
Indemnisation ou récupération des heures perdues pour cause de canicule en cas d’activation du niveau orange ou rouge par météo France
Récupération des heures non travaillées
Les dispositions relatives à la récupération des heures perdues pour cause d’intempéries peuvent être mobilisées. A défaut d’accord, la récupération des heures ne peut avoir pour effet d’augmenter la durée du travail de plus d’une heure par jour, ni de plus de 8 heures par semaine ;
Recours au dispositif d’activité partielle
Une indemnisation peut être sollicitée par toute entreprise ayant dû interrompre le travail au titre du dispositif « activité partielle » (article R. 5122-1 du code du travail).
Dispositif spécifique pour les entreprises du BTP
En cas d’interruption du travail, les employeurs doivent s’adresser prioritairement à la caisse régionale de congés intempéries du BTP (article L. 5424-8 du code du travail).
Les trois dispositifs évoqués ci-dessus ne sont pas cumulables.
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